L’Allemagne restitue cinq ouvrages provenant de la bibliothèque spoliée de Georges Mandel

Publié le 26/07/2022 - Mis à jour le 04/05/2024

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Le 15 juillet, la Première ministre a présidé la cérémonie de restitution d’ouvrages provenant de la bibliothèque spoliée de l’ancien ministre Georges Mandel. Cette restitution fait suite à une recommandation de la CIVS en février 2021, et à la volonté de deux bibliothèques allemandes (la Staatsbibliothek de Berlin et la bibliothèque universitaire de Dresde) de les rendre à leurs légitimes propriétaires.

Michel Jeannoutot, président de la CIVS, a ouvert cette cérémonie, avant de céder la parole à l’Ambassadeur d’Allemagne en France, à l’ayant droit de Georges Mandel puis à la Première ministre qui a souligné le geste des institutions allemandes, marque de la confiance et de la réconciliation entre nos deux pays.

Ce geste témoigne aussi de l’engagement de la France et de l’Allemagne à poursuivre les mesures de restitution des biens culturels spoliés. En France, la CIVS dispose depuis 2018 de pouvoirs renforcés dans ce domaine. Ce vendredi 15 juillet, la Première ministre a apporté son appui résolu au travail mené par la CIVS pour l’aboutissement des restitutions.

Télécharger le communiqué de presse : https://www.documentation-administrative.gouv.fr/adm-01859695/document 

Retrouver la cérémonie ci-dessous, ou sur : https://www.youtube.com/watch?v=WUbE0wZL-PM

Madame la Première ministre, 

Monsieur l'ambassadeur d'Allemagne en France, 

Madame la secrétaire générale du Gouvernement,

Mesdames, messieurs,

C'est avec émotion, vous le voyez, que j'ai l'honneur d'introduire cette séquence de restitution des ouvrages qui proviennent de la bibliothèque et spoliés de Georges Mandel.

Pour présenter cette cérémonie, il me semble important de rappeler que c'est l'an dernier, en février 2021, que la CIVS a examiné la spoliation dont a été victime Georges Mandel. Depuis 1999, la Commission d'indemnisation des victimes de spoliation, la CIVS, est chargée d'examiner les cas de spoliation antisémite intervenus pendant la période de l'Occupation et de recommander au Premier ministre les justes mesures de réparation, d'indemnisation ou de restitution, comme c'est le cas aujourd'hui.

Depuis Lionel Jospin, qui a institué la CIVS, et jusqu'à aujourd'hui, nous avons examiné plus de 30 000 dossiers et nos recommandations ont chaque fois été suivies par les Premiers ministres qui se sont succédé ici, à Matignon. Cette cérémonie me donne l'occasion d'exprimer toute ma satisfaction et de remercier le secrétariat général du Gouvernement avec qui nous menons cette politique de réparation depuis plus de 20 ans.

La CIVS a donc examiné la spoliation de Georges Mandel l'an dernier. Parallèlement, les bibliothèques de Berlin et de Dresde ont saisi notre antenne de Berlin en vue de la restitution de ces ouvrages. Mais si nous avons pu traiter cette demande, c'est grâce aux nouvelles prérogatives, dont nous a dotés le Premier ministre Édouard Philippe en 2018.

Nous entendrons donc successivement son excellence Hans-Dieter Lucas, ambassadeur d'Allemagne en France, qui soulignera peut-être ce qui rapproche nos deux pays. En effet, ni la France ni l'Allemagne ne craignent de regarder leur passé bien en face, et elles ne fuient pas leurs responsabilités historiques.

Puis nous entendrons monsieur Kleinertz, ayant droit de Georges Mandel. Il évoquera peut-être la trajectoire de ces livres et leur destinée. Mais dans ces occasions, il importe surtout d'entendre le point de vue des familles des victimes, car elles sont au centre de nos préoccupations.

Enfin, nous vous entendrons, madame la Première ministre, mais je veux dès à présent vous remercier d'avoir décidé de présider cette cérémonie ici, à Matignon, car je veux témoigner devant vous que depuis presque 11 ans que je préside cette commission, et les membres du collège ici présents pourront le confirmer, ce qu'expriment toujours les requérants quand nous les rencontrons, c'est que, au-delà de l'indemnisation, ce qui compte avant tout pour eux, c'est la reconnaissance par le chef du Gouvernement de la République de leur qualité de victimes ou d'ayants droit de victimes de spoliations antisémites.

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